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Le devoir de mémoire pour nos déportés

La conservation des valeurs endogènes et le souvenir de nos déportés

Ce samedi 13 septembre 2014, a eu lieu le traditionnel rassemblement pour le rituel à la divinité Ahouangou de Wémè, les rois des différents royaumes de Wémé se sont retrouvés et ont prié pour le bien être des filles et fils du Bénin. D’après Dah Allodé, président du conseil des sages du royaume de Wémè, la divinité Ahouangou, à l’origine dieu de fer vénéré avant les guerres, est honorée chaque année dans la tradition Wémè pour éviter aux filles et fils des accidents. Le Pasteur Paul HOUNSA, a rappelé que les prières et sacrifices faits en l’honneur de la divinité Ahouangou n’ont rien d’occulte et il exhorte les uns et les autres à venir y participer sans crainte. Cette fois, c’est la ville de Dangbo, plus précisément le palais royal de Ké, qui a servi de cadre aux manifestations.

A cette occasion, le roi de Ké, Ké-Holou Agagnon 3, le roi central de Wémè (Signon), le roi Kpoto Zounmè de Porto-Novo, les patriarches Da Allodé et Dah Adodé, et au total plus de 200 personnes, femmes et hommes, filles et garçons, religieux comme animistes, ainsi que tous les membres des dynasties royales des différents royaumes de Wémè à savoir Wémè, Ké, Dangbo, Djigbé, Adjohoun, Yokon et Gbékandji, sans compter les autorités, en ont profité pour commémorer comme chaque année les ancêtres déportés en esclavage.

Notre groupe y était représenté. Nous avons pu nous exprimer et mettre en avant les objectifs communs que sont la conservation des valeurs endogènes (projet de musée dans la vallée) et le souvenir des Dahoméens vendus comme esclaves (mise en ligne du site internet, facilitation de nos enquêtes de terrain, sensibilisation de l’opinion publique sur le devoir de mémoire, etc.)

Nous espérons ainsi faire écho au très beau travail qui a été réalisé depuis peu en France sous l’impulsion du CM98 (Comité de Marche du 23 mai) avec l’inauguration de deux stèles à Sarcelles et à Saint-Denis, sur lesquelles figurent les noms et matricules de plusieurs centaines d’esclaves Africains affranchis en Guadeloupe et en Martinique en 1848.

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Noms de Dahoméens déportés en esclavage et patronymes antillais

Le culte des ancêtres et la tradition orale dahoméenne apportent leur pierre à l’édifice.

Dans l’ouvrage Les noms de famille d’origine africaine de la population martiniquaise d’ascendance servile (Paris, l’Harmattan, 2002, 354 pages), Guillaume DURAND et Kinvi LOGOSSAH apportent une réponse vraiment intéressante quant à la survivance non seulement, de noms africains dans une société esclavagiste, mais aussi de bribes de cultures indigènes qui existent toujours depuis l’abolition de l’esclavage en 1848. Le travail des auteurs prend sa source dans les archives administratives de l’ex-colonie martiniquaise avec le dépouillement des actes d’individualité des esclaves rendus à la liberté le 23 mai 1848 en tant que citoyens français. Leur humanité n’étant plus niée, les numéros de matricules des esclaves sont abandonnés au profit d’un nom de famille qu’ils devaient déclarer à l’état civil. Une partie d’entre ces esclaves avaient gardé le souvenir d’un nom africain transmis par un ou une aïeule. Certains même étaient nés en Afrique avant d’être capturés, vendus puis envoyés en esclavage de l’autre côté de l’Atlantique quelques années avant l’abolition, et donc finalement libérés. Ainsi, certains esclaves avaient un vécu africain dont le souvenir aura pu jouer un rôle (comme une réparation identitaire) dans le choix d’un nom : le nom d’une collectivité ou d’un lieu, un prénom ou un surnom, le nom d’une personne influente dans la famille ou dans la société d’origine, etc.

Le pont jeté par G. DURAND et K. LOGOSSAH entre les Antilles et l’Afrique se construit donc depuis le côté ouest de l’Atlantique en s’appuyant sur les archives françaises. Mais à l’est aussi, les sources africaines offrent une belle perspective grâce aux travaux que nous avons réalisés à partir de la tradition orale, du panégyrique clanique et du culte des ancêtres. Pendant que les descendants des esclaves se demandent qui étaient leurs aïeux, les sociétés africaines frappées par l’esclavage ont gardé le souvenir de leurs disparus jusqu’à ce jour sans avoir jamais su ce qu’ils étaient devenus. L’intérêt de ce pont est donc partagé par chacun des pays concernés par la traite transatlantique, dans notre cas le Bénin et les Antilles françaises.

Le résultat de nos travaux est consultable sur ce site avec l’onglet “Base de données”.

Bonne visite.

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Naissance de notre site concernant l’esclavage

L’esclavage au Bénin

Nous sommes fiers de vous présenter le site internet de notre association concernant l’histoire de l’esclavage au Bénin. Celle-ci est une ONG composée d’étudiants béninois passionnés par les recherches culturelles et historiques du Dahomey. 
Le but de l’association est de promouvoir la richesse culturelle des peuples qui forment la population actuelle du Bénin et sa diaspora. 2012 l’association Symbole de l’Amitié fournit des certificats d’exploitation de ses données de recherche aux autres structures pour bénéficier en retour de moyens qui lui permettent de financer ses objectifs élargis que sont la recherche scientifique et la création d’emploi, l’étude historique des communautés du Bénin, la formation, l’orientation des jeunes et l’exécution de projets, la documentation de l’esclavage à travers des fouilles, sessions, séminaires et stages, la mise à la disposition de l’Etat et des partenaires pour l’analyse et l’exploitation des résultats de ces fouilles.
Le commerce international des esclaves est un aspect de l’histoire humaine, qui touche en profondeur l’expérience de la plupart des peuples, au cours de longues époques dont il faut garder la mémoire. Nous partageons avec vous une base de données concernant l’esclavage au Bénin.

 

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Festival ORO en République du Bénin

Les populations du Plateau vibrent aux rythmes de cette manifestation cultuelle consacrée à l’une des divinités les plus mythiques du Bénin. Même si on considère que ces divinités procèdent à la purification de la citée, ORO sème la terreur et reste un punisseur intransigeant.
Il n’admet pas les non-initiés sur son chemin.
A l’occasion du lancement les femmes sont autorisées à sortir.
Une fois cette étape passée, elles restent enfermer au moins soixante douze heures et parfois pendant dix-sept jours durant.
Toutes les femmes curieuses se font disparaître. C’est la preuve que le ORO sème la terreur et oblige ainsi les femmes à bien se comporter au foyer.
Il faut rappeler que les non-initiés ne doivent point sortir eux-aussi la nuit des manifestations.
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