La base au bas de cette page est en premier lieu une transcription exhaustive des actes religieux, les Baptêmes, Mariages et Sépultures (BMS) enregistrés auprès de la population esclave du Carbet (Martinique) entre 1810 et 1848. Elle a été réalisée à partir de deux registres numérisés et mis en ligne sur la Banque Numérique des Patrimoines Martiniquais (BNPM).
A l’exception de quelques actes manquants ou illisibles, ces deux registres sont presque complets. Dans leurs actes, les curés successifs du Carbet ont compilé méthodiquement, sur 38 années (1810-1848), la date, les prénoms des esclaves, les prénoms de leurs mères et une date de naissance pour les nouveau-nés baptisés, les noms de leurs propriétaires, des noms de parrains et de marraines, et parfois d’autres détails, que nous avons classés dans les premières colonnes du tableau.
Notre table propose ensuite une correspondance avec d’autres archives nominatives des esclaves du Carbet que sont les registres d’individualité, les affranchissements entre 1831 et 1848, les registres de l’état civil (spécifiquement tenus pour les esclaves ; les années 1840, 1843 et 1848 sont en ligne sur la BNPM). Ce croisement des archives permet de retrouver une bonne partie des informations d’un registre disparu : le registre matricules des esclaves. La méthodologie et la façon d’en tirer le plus grand résultat possible sont à l’origine de quelques uns des chapitres du livre Une lecture du registre matricule des esclaves par la tradition ancestrale africaine (Le Carbet, Le Morne-Vert, Le Fonds Saint-Denis, Martinique).
La recherche par mots-clés et le tri font de cette base un outil très pratique qui permet de retrouver une connexion entre les personnes libérées du joug de l’esclavage et certains détails importants de leur ancienne vie (à quels maîtres ils appartenaient, sur quelles habitations ils vivaient, à quelles cultures ou activités ils étaient affectés, leurs compagnons d’esclavage, les membres de leurs familles, une indication ethnique pour les Africains déportés, etc). Muni de ces nouvelles informations, vous pourrez éventuellement suivre vos propres pistes en explorant d’autres archives ou d’autres bases comme celle des notaires de Saint-Pierre sur notre site ou celle des habitations et des esclaves de Fort-de-France, ou le fonds Mathieu hébergé par le site Manioc ou encore REPAIRS à propos de l’indemnisation des propriétaires d’esclaves.
Explications sur les colonnes :
- les colonnes 1 à 13 sont une transcription du contenu des actes religieux pour les esclaves de la paroisse Saint-Jacques du Carbet, les BMS B=baptême, M=mariage, S=sépulture
- les 3 premières colonnes correspondent à la date de l’acte, jour, mois et année (jj, mm, aaaa)
- la 4ème colonne signale le type d’acte B, M ou S
- la 5ème colonne mentionne le prénom de l’esclave, et quelques fois les commentaires supplémentaires du curé s’ils existent
- les points d’interrogation (?) signalent un doute sur la lecture d’un mot
- les points de suspension (…) signalent un passage difficile à lire sur le manuscrit
- la 6ème colonne reprend l’ethnie quand elle est mentionnée dans l’acte
- les 7ème, 8ème et 9ème colonnes (jjn, mmn et aaaan) correspondent à la date de naissance fournie dans l’acte
- la 10ème colonne indique le prénom de la mère de l’esclave baptisé, suivi du critère racial utilisé par le curé (négresse, capresse, mulâtresse, etc.) et suivi d’autres informations qu’il aurait pu ajouter. S’il s’agit de baptêmes de déportés africains, les prénoms de leurs mères étant inconnus du curé, nous utilisons “en Afrique” comme repère pour le tri de la colonne
- la 11ème colonne reprend le nom du maître, son prénom s’il est mentionné, et son titre de civilité
- les 12ème et 13ème colonnes sont la retranscription des parrains et marraines avec les informations les concernant, fournies par le curé du Carbet
- nous avons créé 2 lignes pour chaque acte de mariage afin de permettre le tri par le prénom de l’époux et par le prénom de l’épouse. Lorsque des enfants sont reconnus à l’occasion d’un mariage, nous créons une ligne pour chacun d’eux. Il y a donc une possibilité pour qu’une personne fasse l’objet de 2 ou 3 lignes si elle mentionnée dans différents actes
- 8 lignes sur les 4121 que comprend la base sont issues des registres de l’état civil des esclaves du Carbet (1840, 1843 et 1848). Nous les avons ajoutées car elles apportent des données supplémentaires sur 8 enfants.
- à partir de la 14ème colonne, la base propose une correspondance individuelle à partir des autres archives nominatives des esclaves du Carbet, par comparaison des critères que les archives ont en commun (le prénom, le surnom, l’âge, le prénom de la mère, les prénoms et âges des frères et sœurs) ; le regroupement par suites de matricules, l’identité du propriétaire, etc.
Bonne recherche !
L’équipe Symbole de l’Amitié
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