La Fête de Vodoun au Bénin
Célébration ce 10 janvier 2017 de la fête de vodoun au Bénin
Fête du Vodoun au Bénin
A Ouidah, la porte du Non-Retour a abrité la Fête de Vodoun au Bénin
Il s’agit d’une cérémonie cultuelle et culturelle qui rassemble chaque année des dignitaires, des chefs de cultes, des adeptes vodoun, des chrétiens, des athées, des autorités politiques et administratives, et surtout la diaspora autour des objectifs : danse du couvent, prières et offrandes aux esprits protecteurs pour le bien être social des familles, des collectivités et des clans du Bénin en particulier et ceux sa diaspora en général.
« Ensemble, œuvrons pour une Afrique unie, forte et prospère »
C’est son altesse, DAAGBO-HOUNON, le président mondial des cultes vodoun qui a présidé l’événement.
Le thème retenu pour cette 20ème édition est : « Ensemble, œuvrons pour une Afrique unie, forte et prospère ». Et selon le Maire de la ville de Ouidah, cette célébration de la Fête de Vodoun au Bénin est une occasion de retrouvailles cultuelles et de retour aux sources pour les filles et fils du Bénin et une opportunité confortable pour la diaspora de mieux s’accaparer des valeurs endogènes de leur sources africaines. Institué depuis 1992 sous l’avènement du président Nicéphore Dieudonné SOGLO, le 10 janvier a été décrétée “journée nationale des religions endogènes”. En effet, depuis près de 20 ans, où cette manifestation a eu lieu pour la première fois, le Bénin n’a cessé de rassembler des scientifiques, des universitaires, des touristes du monde entier autour de ses valeurs endogènes. Notons que le mot vodoun vient de l’expression Fon, (“Vô“ et “dou“) l’un “sacrifice” et l’autre “Esprit” ce dernier se révélant aux humains à travers le signe du Fâ (la géomancie). Ainsi, pour avoir un vodoun, il faut nécessairement traverser les étapes à savoir :
- La consultation du Fâ ou la divination
- Les sacrifices indiqués à l’endroit de l’esprit à vénérer
- Les pactes de fidélité dont la transgression engendre des conséquences parfois mortelles pour l’auteur
- L’initiation aux pratiques d’usages qui comprend la formation aux styles de communication entre l’homme et les esprits, c’est-à-dire entre le visible et l’invisible.
Un culte vivifiant qui définit un état d’esprit
En effet, la religion vodoun est une des doctrines universelles au monde qui repose sur l’animisme, c’est-à-dire la foi qu’en tout être vit une âme qui mérite d’être vénérée, pourvu que ce dernier après s’être révélé soit en mesure d’aider ou d’assister de façon radicale et positivement l’homme dans la résolution de ses différentes difficultés vitales. Il s’agit d’une croyance ancestrale propre à chaque famille dahoméenne (Bénin). Le pratique vodoun a franchi des milliers d’années malgré les menaces insistantes des religions révélées à son encontre grâce à ses nombreuses assistances liturgiques et de ses maintes vertus de guérison qu’il témoigne à l’homme en cas de maladies et de ses atouts de satisfaction qu’il offre à l’homme dans des situations désastreuses. En effet, la croyance vodoun admet, que chaque être humain est un « engendreur cosmique », une divinité ou un défunt qui porte la glaise dans laquelle il doit être modelé, puis à qui le créateur (Mahu) insufflera le souffle de vie. S’il s’agit d’une divinité, le vodouisant sera consacré à cette dernière.
Le Vodoun, une clé sur le passé et l’avenir africain ?
En somme, la célébration de la Fête de Vodoun au Bénin, le 10 janvier de chaque année, n’est rien d’autre que l’expression de la reconnaissance d’une dimension et d’une identité religieuse que partage la diaspora avec ses origines africaines. Son excellence le président Patrice Talon, représenté à l’occasion par le ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire, Monsieur DASSIGLI Z Barnabé, a honoré par sa présence l’édition de la Fête de Vodoun au Bénin de cette année. Comme à l’accoutumée, l’édition de cette année n’a enregistré aucun incident sur le plan national. Ainsi donc, pour l’immense plaisir des Béninois, et plus particulièrement celui de la communauté Vodoun, dont la pratique demeure encore obscure et incompréhensible pour les profanes, puissions nous encore préserver longtemps ces traditions au profit de la culture. Vive le vodoun. Vive le Bénin et sa diaspora. Vive l’Afrique et ses racines ancestrales.